Bonjour tout le monde,
Cette semaine deux histoires me sont parvenues, deux traumatismes..
La première est cette histoire de l'Aquarius, bateau de sauvetage en mer pour les exilés qui tentent de traverser la méditerannées. Ce bateau a été interdit d'amarer en Italie, coup médiatique du nouveau gouvernement italien, gouvernement d'extrême droite. Mais la forteresse européenne n'a pas eu fini de s'étendre aux frontières italiennes. La France également n'a pas souhaité acceuilir sur ses berges le bateau sauveur. C'est finalement l'Espagne qui a accepté d'ouvrir ses portes..
La seconde histoire est racontée par
Anne-Catherine de Neve, et la voici:
Si c’est plus facile à supporter, vous pouvez imaginer que ce qui suit n’est pas la réalité.
Il a 22 ans. Il aime le football, la musique et l’Angleterre. Dans sa
courte vie, il a déjà beaucoup voyagé, beaucoup vu, beaucoup vécu. Il
est assis dans un train qui roule en direction de la Gare du Nord. Il
est accompagné d’un de ses amis. C’est le milieu de journée, il n’y a
pas beaucoup de monde dans le train. Il fait beau. Il fait chaud. Les
fenêtres sont ouvertes et les conversations assourdies des voyageurs
ainsi que la musique répétitive des roues du train sur les rails
l’endorment.
Quelque part
au milieu du trajet, le contrôleur lui demande son ticket. Il n’en a
pas. Et pas les moyens de s’en procurer. Alors que le contrôleur veut
appeler la sécurité, un homme assis quelques rangées plus loin se lève
et intervient. Il tend un badge au contrôleur et se présente comme
policier.
Le policier lui demande ses papiers puis où ils vont.
Gare du Nord. Il leur dit de ne pas s’inquiéter. Qu’ils peuvent rester
dans le train. Que rien ne va se passer. Puis il s’adresse au contrôleur
et lui dit que c’est ok. Qu’ils peuvent rester. Le contrôleur s’éloigne
et le voyage se poursuit. Gare du Midi, le policier - "a good man" -
descend.
Avant la Gare centrale, le contrôleur revient flanqué
de trois employés d’une boîte de sécurité, habillés d’une chemise rouge.
Le garçon les voit de loin. Il sait ce que cela signifie. Il a comme
une nausée. Les deux garçons sont sommés de se lever, d’écarter les bras
et les jambes et sont fouillés.
A la Gare centrale, lui et son
ami sont emmenés par les trois gardes. Le contrôleur les regarde
s’éloigner sur le quai avant de fermer les portes de son train. Les
voyageurs qui ont sans doute détourné le regard quand on les a emmenés
regardent maintenant par la fenêtre du train et échangent peut-être
quelques commentaires à mi-voix.
Pendant ce temps, sur le quai,
ils avancent. Les deux garçons et les trois gardes. Les deux garçons
sont jeunes et fatigués. Ils ont peu dormi et n’ont pas mangé. Les trois
gardes sont bien en chair et l’un deux a chaud. Des gouttes de sueur
perlent sous son uniforme. Les rares voyageurs qui attendent sur le quai
ne les regardent pas.
Ils avancent sur le quai. Lui, son ami et
les trois gardes en chemise rouge. Son ami profite d’un moment
d’inattention pour s’enfuir à toutes jambes. Il court à toute vitesse.
Il est jeune. Malgré la fatigue et la faim, il court vite. On dit que la
peur donne des ailes. Il s’échappe. Les gardes ne sont pas en état de
le poursuivre. Le garçon regarde son ami s’enfuir. Il est soulagé qu’il
s’échappe. Il voudrait en faire autant. Mais les trois hommes
l’entourent de près. Il reste seul avec eux. Il reste seul avec sa peur.
Les gardes échangent quelques phrases. Ils se retournent contre
le garçon. L’un d’entre eux saisit sa main. Il saisit son petit doigt.
Il regarde le garçon dans les yeux. D’un geste vif, il lui casse le
doigt. La douleur est immense. La colère arrive juste après. Les deux
sont fulgurantes. C’est sa main. C’est sa main. Il crie : « I am not an
animal. I am not an animal. I am someone.»
Quelqu’un sur le quai filme la scène. Le train arrive à la Gare du Nord.
Les gardes appellent la police pour qu’ils l’emmènent. Les policiers
arrivent quelques minutes après. Ils sont deux. Le garçon leur crie sa
douleur et leur dit le geste du garde. Un policier s’approche de lui.
Près, tout près. Il saisit sa main et lui dit: « Shut up or I break your
hand. »
Le garçon est Africain. Il n’a pas de papier. En Belgique, il n’est rien. Il se tait."
Il est grand temps de réaliser que nos gouvernements sont de moins en moins à notre service, encore moins aux services des plus faibles qui doivent être protégés prioritairement. Nos acquis sont chaque jour un peu plus remis en cause, il faut se politiser plus que jamais en cette période où suivre la politique est moralement de plus en plus pénible, nous n'avons pas le choix si nous voulons éviter de vivre les prochaines heures sombres du continent.
Une fois de plus, tout se tient évidemment. Changer notre consommation, voter (ou pas) mais le faire en âme et conscience. Faire du Politique au sens noble du terme: se rencontrer, discuter, échanger, débattre, faire des activités entre citoyens, rencontrer "l'autre", lire, .. Tout ça forme une société et la rend résistante aux acharnements populistes, électoralistes et finalement extrêmement dangereux pour nos libertés!
Parce que chaque geste compte, commencer par bien manger l'esprit léger reste le fondement de toute société.. Alors passons à table en toute sérénité :)
Et à table ça sera:
Laitue
Oignons jeunes (botte)
Courgette
Concombre
Aillet
Pois mange-tout / haricots
Navets jeunes (paniers gourmands)
Mesclun (paniers gourmands)
Rappel: vous pouvez échanger les suppléments avec l'un ou l'autre légume de votre panier à l'exception des farines.
Nouveau / Changement
Fruits et légumes
- Pommes de terre (ferme): 1,5€
- Fraises: 4€/500g
Non bio
Bières
- Lupulus Organicus (33cl): 1,7€ (pas de vidange)
- Brunehaut blanche: 1,7€
- Brunehaut triple: 1,9€
- Brogne brune: 2,1€
- Silly pils (bio): 1,2€
Quasi la seule bière pils biologique!
- Quintine (bio):
2,1€ /33cl
- Rise Again 2,9€ (vidange incluse)
La bière artisanale du mois: Temple de la passion: 3,2€
Sous les conseils de Hoppy House
Boulangerie
- Oeufs: 2,5€ /6pc
- Farine mélodieuse
(2 kg)
Blanche 65%: 5€
Grise 78%: 4,8€
Complète 96%: 4€
La
farine Mélodieuse permet aux oiseaux de se nourrir
après la récolte car les agriculteurs laissent 10% de
la récolte sur le champ!