31 oct. 2017

Le panier du 2-3 novembre

Coucou!

Après le topo sur les gaz à effet de serre, prenant soigneusement soin d'éviter toutes les autres pollutions dans un premier temps.., comment réussir à limiter nos émissions par personne pour atteindre des objectifs rendant la planète viable à moyen et long terme?

Jusqu'ici je n'ai pas trouvé d'imaginaire nous permettant de réaliser quel doit être notre mode de vie, bien que le film "Demain" fasse l'éloge des solutions techniques, il n'indique pas l'importance du changement nécessaire. Alors j'ai choisi quelques thèmes pour essayer d'imaginer cette vie. Les propositions faites ci-dessous vont sembler d'autant plus radicales qu'elles sont à appliquer dès aujourd'hui, l'urgence extrême de la situation étant déjà une réalité pour des millions d'humains sur cette terre. Pour rappel, un belge moyen doit réduire par 5 ses émissions, autant dire qu'aucun petit réglage de curseur ne sera suffisant mais qu'il s'agit bien de changer nos vies, dès maintenant.

- L'avion:
Par provocation, par symbolique mais aussi et surtout par nécessité, un point spécial pour lui. Il doit être proscrit, nous ne devons simplement plus jamais utiliser ce moyen de transport pour le loisir. A titre indicatif, un simple vol aller (où qu'il aille) fait atteindre ce qu'il est possible de dégager comme gaz à effet de serre par personne par an. Autant dire que si vous faites l'aller-retour, vous êtes déjà foutus pour deux ans. Irrécupérable sachant toutes les émissions dont nous avons besoin pour vivre au quotidien. Il faut redécouvrir le plaisir du trajet et pas seulement de la destination, et ça n'est pas qu'un détail, ça signifie surtout un changement dans les esprits, sortir de l'immédiateté qui soulage (croit-on) les frustrations alors qu'en réalité, l'immédiateté ne fait que nous diriger vers la frustration suivante.

- Travail et consommation:
Aller travailler tous les jours, c-à-d créer, consommer des biens et énergies, développer des projets destinés in fine à la consommation, tout cela pour gagner de l'argent qui permettra à son tour de consommer (payer ses factures, les hobbies, les biens divers..), ça n'est plus possible, en tout cas comme modèle central. Le travail qui doit se développer est celui des aides à la personne, il y a là un champ énorme de création d'activités qui font progresser la société à tous les niveaux et qui permettrait de dégager des revenus en grande quantité.
Il faut partager le temps de travail destiné au salariat (c-à-d qui fait rentrer de l'argent) et développer un modèle dans lequel les familles pourront redessiner un tissus social de proximité, des échanges non-commerciaux, des réseaux d'échange, de l'autonomie.. Bref créer des solidarités naturelles, pouvoir gagner moins d'argent, dégager du temps et réduire ses coûts (garde des enfants, achats de choses que l'on pourrait "faire soi-même si on avait le temps", réparer nos biens, avoir le temps de "bien consommer"..).
Quant au travail en tant que tel, il doit également se focaliser sur les tâches de productions à fournir à la société, à la collectivité et non à un marché mondial insatiable de biens et services médiocres, si pas nuisibles, mais rendus nécessaires par des logiques économiques qui ne profitent désormais qu'à quelques milliers de personnes sur cette planète.
Cette vision du lien entre travail et consommation pourrait être résumée par la fameuse "sobriété heureuse" de Pierre Rabhi, ou des mouvements "décroissants", deux thèmes que je vous conseille d'approfondir, les lectures sont nombreuses sur le sujet.

- Publicité:
Selon moi la publicité est invasive et à l'instar des portraits de dictateurs affichés de partout dans toute dictature qui se respecte, la publicité impose un modèle de vie dont il est bien mal vu de s'éloigner. La frontière entre l'impact conscient et inconscient de cette publicité de masse est ténue, et la puissance idéologique de cet impact est probablement largement sous-estimée par la société civile. C'est pourtant un point essentiel d'un changement de société qui tendrait à devenir résiliente et viable à long terme. Il serait tellement plus créatif de voir apparaître des peintures, des sculptures, de la communication pour des événements associatifs, culturels, .. plutôt que n'être renvoyé qu'à la consommation de biens, pour l'essentiel superflus.

- L'agriculture et l'alimentation:
Thème qui m'est cher mais que je défends déjà au quotidien, je ne vais pas m'étendre sur le sujet en dehors d'insister sur le développement nécessaire de l'agro-écologie, de systèmes agricoles résilients, diversifiés à taille humaine. Il y a là toute une dynamique de relocalisation, d'échanges entre producteurs (et mangeurs) à mettre en place. Une alimentation saine est le meilleur des médicaments, il pourrait nous débarrasser en bonne partie de toute cette médication de masse qui vient combler nos carences, en plus, évidemment, de cultiver la bio-diversité et de refixer une énorme quantité de carbone dans les végétaux, et notamment dans les arbres qui doivent retrouver une place structurante dans nos champs et jardins mais aussi dans nos villes et sur ses nombreux toits. Et oui, à quand une ville agro-écologique?! (Je vous renvoie aux oeuvres de Luc Schuiten pour l'imaginaire!)

- L'habitat:
A l'échelle de l'humanité, c'est bien l'exception que de vivre dans une habitation unifamiliale, tant par le passé qu'actuellement. Et ce modèle n'est pas tenable. En premier lieu, l'étalement urbain actuel rend impossible toute transformation massive de notre agriculture mais aussi la simple préservation de la biodiversité sans laquelle, toute forme de vie s'arrête. Mais aussi quel gaspillage inouï ces chaudières créer par famille, ces installations électriques individuelles, ces électro-ménagers qu'il faut produire en quantité improbable alors que nombre d'entre eux pourraient être partagés par plusieurs familles, .. Développer des modèles de collocations par exemple, avec au moins certains espaces communs comme des lieux de stockages, des installations électriques et/ou sanitaires, des égouttages, .. en évitant la construction de maison 4 façades dont les pertes énergétiques sont une bêtise. Quant aux matériaux utilisés, il est temps de limiter drastiquement la consommation de béton et d'autres dérivés du pétrole, nombreuses sont désormais les entreprises, et nombreux sont les savoirs-faire, permettant de construire des habitats passifs (ou similaires) en matières organiques, bien plus respectueuses de l'environnement et de la vie.

- La mobilité:
C'est tout l'urbanisme qui doit être revu car l'habitat loin des lieux de travail n'est plus tenable. Les trajets doivent pouvoir être réalisés raisonnablement à pied et à vélo et pas seulement pour les sportifs de haut niveau.
La voiture privative semble également bien loin de ce qu'il est tolérable d'accepter, quelque soit sa propulsion d'ailleurs, car quand le mazout pollue à l'usage, l'électrique pollue tout autant à sa production et à son démantèlement, sans parler de la nécessité du nucléaire si l'on devait généraliser l'électrique. Il faut développer des voitures partagées hors de la propriété privée. Réduire le nombre de véhicule c'est aussi réduire l'emprunte énorme que laisse ce véhicule dans nos pays avec toutes ces infrastructures (parkings, bétonisation massive, pollutions de l'air mais pas que, production de pneus, de carrosseries, de batteries, de moteurs, de plastiques, dégagements d'huiles, production de verre..)

- L'égalité sociale
Ici je serai bref, mais assez basiquement si vous voulez que la population dans sa majorité consomme des biens respectant la vie de la terre et de ceux qui produisent ces biens, il est impératif que chacun ait les moyens économiques de le faire. Car bien produire à un coût, quoi qu'on en dise. Cela passe par la redistribution des richesses qui, lorsqu'elle se concentre à son paroxysme comme on le constate aujourd'hui, grippe la société dans son ensemble et empêche tout changement, un peu à l'image d'un moteur dont on aurait retirer l'huile. La précarité qui en résulte ne permet pas aux personnes d'envisager de grands changements radicaux, ces changements semblent souvent bien loin des préoccupations quotidiennes: payer ses factures, nourrir sa famille, garder son emploi à tout prix, ..


Si chacun peut agir concrètement sans aucune aide des pouvoirs publics (ne pas prendre l'avion, ne pas aller bosser en voiture si ça n'est pas nécessaire, sans évoquer le rôle des pouvoirs publiques ici..), il faut faire de la politique en dehors du vote. Se rencontrer entre voisins, discuter, lancer des dynamiques et cela va du potager collectif, au soutien à des associations, à prendre le temps de papoter de tout et de rien.. il faut recréer un esprit de société civile fort qui permet d'infléchir et de changer la politique "d'en haut". Créer de l'unité là où la tendance est à nous diviser en catégorie de citoyens (l'étranger, le travailleur, le riche, le pauvre, le chômeur, le religieux, ..). Mais le vote reste un outil fondamental qu'il faut exploiter au maximum, et je pense, en évitant tous les partis classiques confondus.

Tout cela semble bien nécessaire pour pouvoir développer une société humaine résiliente, car l'écologie n'est pas un thème comme un autre, c'est une conséquence de notre mode de vie qui lui-même est fait de multiples composantes qu'il s'agit de mettre ensemble de façon cohérente.

Voilà seulement quelques pistes, réflexions, .. mais il faudrait plus d'un livre pour pouvoir traiter ce sujet de changement de société.. N'étant pas écrivain, je vais plutôt parler légumes maintenant...

...alors voici le menu :)
  • Le panier
Pommes de terre
Carottes
Pe Tsaï
Echalottes
Salade de blé
Scarole (paniers gourmands) -> brocolis
  • Les suppléments 
Rappel: vous pouvez échanger les suppléments avec l'un ou l'autre légume de votre panier à l'exception des farines.

Fruits et légumes
- Pommes de terre : 1,8€ /kg
- Pommes Jonagored: 3€ /kg
- Poires Bonne louise: 3€
Bières
Lupulus Organicus (33cl): 1,7€ (pas de vidange)
Brunehaut blanche: 1,7€
Brunehaut triple: 1,9€
Brogne brune: 2,1€

Boulangerie 
- Oeufs: 2,5€ /6pc
- Farine mélodieuse (2 kg)
Blanche 65%:      5,6€
Grise 78%:          4,8€
Complète 96%:   4€
La farine Mélodieuse permet aux oiseaux de se nourrir après la récolte car les agriculteurs laissent 10% de la récolte sur le champ!

Divers
Pâte à tartiner NAO 190g (Belge, sans huile de palme): 5,5€
Pâtes enrichie à la farine de ténébrion 200g: 4€

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